EXTRA LIFE

Générique

Conception, chorégraphie, mise en scène & scénographie Gisèle Vienne
Créé en collaboration & interprété par Adèle Haenel, Theo Livesey & Katia Petrowick

 

Musique originale Caterina Barbieri
Création sonore Adrien Michel
Création lumière Yves Godin en collaboration avec Gisèle Vienne
Textes Adèle Haenel, Theo Livesey, Katia Petrowick & Gisèle Vienne

 

Costumes Gisèle Vienne, Camille Queval & FrenchKissLA
Fabrication de la poupée Etienne Bideau-Rey Nicolas Herlin 

 

Régie plateau Antoine Hordé
Régie son Adrien Michel Géraldine Foucault Voglimacci
Régie lumière Samuel Dosière, Iannis Japiot & Héloïse Evano

 

Assistante Sophie Demeyer

 

Remerciements à Elsa Dorlin, Etienne Hunsinger, Sabrina Lonis, Sandra Lucbert, Romane Rivol, Maya Masse, Anja Röttgerkamp, Erik Houllier & Giovanna Rua. 

 

Production et diffusion Alma Office Anne-Lise Gobin, Camille Queval & Andrea Kerr
Administration Cloé Haas & Clémentine Papandrea

Partenaires

Production  DACM / Compagnie Gisèle Vienne

 

Coproduction  Ruhrtriennale // Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique // MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis // MC2 : Grenoble – Scène Nationale // Théâtre national de Chaillot // Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne // Tandem – Scène nationale de Douai // Points Communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy Pontoise // CN D Centre national de la danse // Comédie de Genève // Le Volcan – Scène nationale du Havre // Centre Culturel André Malraux- Scène nationale de Vandoeuvre lès Nancy // NTGent // Cité européenne du théâtre Domaine d’O Montpellier // Festival d’Automne à Paris // Comédie de Clermont // International Summer Festival Kampnagel – Hamburg // Triennale Milano Teatro // Tanzquartier Wien // La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels

Présentation

“Nous pouvons nous entraîner à respecter nos émotions et à les mettre en mots afin de les partager. Et là où la parole n’émerge pas encore, c’est notre poésie qui nous aide à la façonner. La poésie n’est pas que rêve et vision; elle est la colonne vertébrale de nos existences. Elle pose les fondations des changements futurs, elle jette un pont par-dessus notre peur de l’inconnu.”
Audre Lorde, “La poésie n’est pas un luxe”

 

 

Poursuivant mon travail sur les systèmes de perception, leur construction, leur sens, et leurs déplacements possibles, cette nouvelle création développe et déplie l’expérience d’un moment. A la fin de la nuit, après une fête, une soeur et son frère, adultes, se retrouvent.
Le lien fusionnel entre les deux enfants, dans un contexte familial violent, s’est trouvé brutalement déchiré par un drame, 20 ans auparavant. Le système qui a provoqué cette expérience traumatisante, cette toile, est défait, et c’est l’ouverture à la sensibilité et la nouvelle capacité d’analyse, qui vont permettre la construction d’une autre architecture, d’un autre système, un champ d’action possible à venir.

Avec ce travail, j’essaie d’inventer une forme dans tous ses aspects plastiques, permettant de déplier les différentes strates perméables qui constituent ce moment.
Le passé, le présent, le futur anticipé, la construction du souvenir, l’imagination, autant de strates qui forment l’expérience de ce moment présent, et en dévoilent toute la densité et l’intensité. C’est à travers le côtoiement de différents langages formels dans un même moment ou successivement, à travers ces dissonances, que nous expérimentons cette archéologie de la perception.Les rapports de pouvoir qui structurent les cadres perceptifs, les invisibilisent pour les naturaliser et assoir indiscutablement l’ordre en place, sont critiqués, à travers la forme même de la pièce et les différents types de dialogues qui la constituent, avec un humour enragé qui en dévoile la grotesque et violente mascarade. Le texte conçu en collaboration avec les interprètes, tente de lever des barrages conceptuels.

 

Les références à la science-fiction, tant plastiques que narratives, sont omniprésentes et protéiformes, comme ces lieux extérieurs, ces situations étrangères inventées, autant de leurres pour externaliser ce que l’on ne veut reconnaitre comme étant le propre de nos mécanismes de fonctionnement.
Les émotions bouleversent les cadres perceptifs et sont autant de mouvements qui permettent le développement de la pensée, la remise en question des cadres présents et l’invention d’un avenir viable. Il s’agit d’affirmer la force et l’aspect inévitable du développement des connaissances à partir du rapport physique à l’expérience, à partir du du corps.
C’est la pensée et la parole possibles à partir d’une expérience émotionnelle qui façonne ce moment déplié à travers la pièce.

 

Les impacts psycho-sociologique brutaux des cadres perceptifs imposés, comme ceux du patriarcat et du capitalisme, engendrent des violences structurelles de différentes intensités. Les désensibilisations et dissociations qui en découlent et façonnent notre intimité, ainsi que l’exploration des structures émotionnelles et de l’expérience sensible, sont la base de la construction de notre vocabulaire de jeu et de pensée que nous développons avec les interprètes depuis des années maintenant. Différents aspects de ces impacts structurent la dramaturgie de la pièce.
Nous décortiquons l’expérience à travers des jeux de dissociations à l’intérieur d’un même corps, et à travers plusieurs corps, ainsi que les différents médiums avec lesquels ils jouent très précisément. Les deux personnages seront interprétés par Katia Petrowick, Adèle Haenel, Theo Livesey, une marionnette et les autres médiums qui constituent le langage scénique.

 

Cette forme s’invente grâce à une écriture scénique qui articule minutieusement la musique, l’espace, la lumière, la chorégraphie et le jeu. Se placer au carrefour de différents médiums artistiques, intrinsèques à la forme de l’écriture de plateau, permet de mieux saisir les liens souvent inaperçus des hiérarchies perceptives.
L’espace scénique est construit avec des lumières laser et des lumières classiques, qui rendent visibles ces architectures mentales et sensibles invisibilisées. Ces architectures intimes, créées en collaboration avec Yves Godin, reflètent autant de structures désorientantes intériorisées. La musicalité et les qualités sculpturales de la lumière forment une partition écrite sur la musique originale créée par Caterina Barbieri. Ses compositions sont des expériences autant musicales que des expériences d’espace et de matière. Leur force émotionnelle intense participe de la construction de ces intimités extériorisées.

Prochaines représentations

  • 12, 13 février 2025
    Théâtre de la Cité, en collaboration avec La Place de la Danse, dans le cadre du Festival ICI&LÀ

Historique